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Tic tac et BA-ba, abécédire et abracadabra !

Abécédédire et abracadabra ! Voici le programme, fondamental et rocambolesque tout à la fois, que vous propose ce week-end la BBthèque, avec deux livres à destination des 0-3 ans qui racontent, à hauteur des jeunes enfants, l’un la naissance, la croissance, le temps, l’autre la vie et les lettres, les mots pour la dire. Un grand point commun : la célébration & les jeux avec les images et les sons !

Voici :

« C’est le tic-tac du temps qui passe, c’est un réveil ! Qui se réveille ? Tends ton oreille ! » Mon premier est un livre de naissance bienveillant, facétieux, graphique et musical (à la lecture toute en onomatopées et à l’écoute de la bande son qui accompagne l’objet livresque) : au début, chut, c’est le silence (l’image montre le ventre rond d’une future maman, la main posée sur son ventre, une montre au poignet), le calme, puis viennent, tic-tac, les premiers bruits, guili-guili, du tout petit enfant, les bruits du quotidien quand ce dernier grandit, dort et s’éveille à la vie, dans le sentiment d’urgence de l’enfance quand les parents eux ont la sensation de manquer de temps. L’enfant joue, l’enfant bouge, l’enfant apprend, et passe le temps, et grandit l’enfant ! Un très joli livre-CD-MP3 à s’offrir ou offrir en cadeau de naissance à des nouveaux parents, et à partager avec de très jeunes enfants.

L’Abécédire accompagne la croissance et l’éveil de l’enfant dans cette période de toute petite enfance. Ce documentaire coloré, en format paysage, mêle photographies, illustrations, lettres/mots et se place dans une dynamique d’apprentissage de la vie et du langage. Un abécéd(a)ire pour commencer à dire, avant de lire, à jongler avec les sonorités et les mots quand on commence à parler, s’exprimer, dialoguer avec autrui, relier l’image aux sons et sens qui la désignent dans une conversation. Pour chaque lettre de l’alphabet, deux pages, illustrant un même mot avec deux scènes différentes qui explorent plusieurs facettes d’un même terme (une image par page : une photo noir et blanc d’un côté, signée Lili Franey, une illustration de l’autre, signée Olivier Tallec). « A a attendre ; B b boum ! ; C c changer ; D d doucement » … Une lecture à plusieurs niveaux pour le jeune enfant en découverte puis maîtrise progressive du langage. PS : on parle même parfois anglais, dans ce livre ouvert sur le monde et autrui, si si !

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La séparation, vue du point de vue du tout-petit

Corinne Dreyfuss est de retour dans les librairies, les médiathèques, et la BBthèque bien sûr, avec un nouveau tout-cartonné format portrait pour les bébés publié aux éditions Thierry Magnier :

Je t’attends

de Corinne Dreyfuss

Dans ce livre pensé à hauteur de tout-petit, deux récits s’alternent pour décrire la même scène à travers deux points de vue différents. Point de vue numéro 1 : une ou un observateur de la scène « Tiens, regarde, c’est Léopold »… Point de vue numéro 2 : celui du très jeune héros de l’histoire, l’on peut supposer qu’il s’agit de Léopold, il est souriant quand il voit sa maman partir un instant et lui dit, confiant, « Je t’attends ». Mais le temps peut s’éterniser vite, si vite, pour un tout-petit, et l’attente aussi : tic tac, les pages comptent les secondes d’absence maternelle, 1, 2… Léopold perd son sourire, s’inquiète de voir autant de monde autour de lui, 3, le voilà triste maintenant, inquiet, 4 il veut bouger pour la retrouver au moins du regard, mais elle lui a dit de ne pas bouger, 5 il va pleurer cet enfant… il se demande si elle est perdue, s’il la retrouvera… un jour ? il répond qu’il attend sa maman à un passant qui s’inquiète pour lui, il attend, il pleure à chaudes larmes, à bout de souffle… ! Ouf, elle revient, enfin, et le sourire revient aussi sur le visage du tout-petit, à nouveau ravi : ‘Maman » !!! « Ca va Léopold ? Ce n’était pas trop long ? » « Non, non, j’ai compté jusqu’à 10 et tu étais déjà là ». Parallèlement à la palette d’émotions vécue par le très jeune Léopold dans ce bref mais intense moment de séparation, les lecteurs suivent le point de vue de l’observatrice, l’observateur (avatars des lecteurs ?), qui s’interroge sur la situation : qu’est-ce qu’il fait Léopold ? mais il est seul ? où est sa maman ? il a l’air de chercher quelqu’un ?… Peu à peu, les points de vue numéro 2 et numéro 1 se rejoignent par la force de l’empathie.

Cet album, à l’esthétique résolument noire, où par contraste les seules et symboliques couleurs sont, au début et à la fin, la robe rouge de la mère, et tout du long, le visage rose, les cheveux gris-bleu et le pull jaune de l’enfant héros de l’histoire, avec un focus sur son visage si expressif et sa bouche rouge aux formes évolutives au gré de ses émois ; cet album, donc, met en scène avec brio un volet de la psychologie de la petite enfance : la problématique de la séparation et des retrouvailles. Cette thématique fondatrice et fondamentale du développement de l’enfant est ainsi traitée du point de vue, subjectif et universel à la fois, du tout-petit, sur les plans de la sensation et de l’émotion qui sont les siennes et qui sont rendues palpables, pour les non moins jeunes lecteurs de ce livre, par une approche narrative empruntant au genre du thriller : un sujet de peur, d’angoisse, des effets de suspenses, un décompte dramatique, une voix interne croisant une voix externe mettent en scène l’intensité de ce moment où, tout petit, l’on peut être seul pour la première fois ; avec toutefois une bienveillance, exprimée par la maman, qui en réalité n’était absente ni loin ni longtemps, et par l’attention constante dont fait l’objet ce très jeune enfant (un passant s’enquérant auprès de lui en le trouvant seul ; une connaissance observant ses faits et gestes, craignant pour lui que l’absence s’éternise, vraisemblablement prompt à intervenir en cas de besoin). Bienvenue dans l’ascenseur émotionnel de la séparation !

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Chat alors !

Un des avantages du livre, c’est de pouvoir voyager à travers les mots, les images, le sens ou le non sens d’un récit, d’une poésie & cie, quel que soit l’endroit où l’on lit. Une mine d’or pour se ressourcer dans le contexte sanitaire actuel impliquant une réduction de nos interactions sociales et déplacements. D’autant que si les librairies et bibliothèques sont fermées à l’heure actuelle, nombre d’entre elles proposent un service de type « retrait sur réservation » 🙂

Une ressource ne vient jamais seule : ajoutons au livre un autre facteur réconfortant… le chat ! Oui, aujourd’hui, la BBthèque propose aux lecteurs dès le plus jeune âge une sélection de livres à chats ! Miaou ? On y va ?

Chat noir de Mathilde Arnaud

On commence avec un chat en volume : un superbe chat noir, conçu par Mathilde Arnaud aux éditions Les Grandes Personnes, qui se déploie et se re-déploie splendidement dans ce livre pop-up de toute beauté : Chat noir.

Pelage noir, iris jaune, museau blanc. Ces trois couleurs fondent l’esthétique de ce livre-objet très réussi qui met en scène les différentes étapes d’une journée standard d’héros à moustaches : se réveiller, manger, jouer, euh jouer, se laver, procrastiner, rejoindre sa maîtresse ou son maître, rrrrronronner.

C’est le tout premier livre de Mathilde Arnaud, et quelle merveille ! Pour vous faire une première idée, la BBthèque vous invite à visionner cette alléchante vidéo. Mais honnêtement, rien de mieux que de manipuler soi-même les pages de ce livre et d’ainsi donner vie à ce fabuleux chat de papier !

UN OISEAU UN CHAT DE CORINNE DREYFUSS

Mon second est un tout cartonné, écrit et illustré par Corinne Dreyfuss, publié aux éditions Thierry Magnier, et peut être partagé avec les plus jeunes des bébés !

C’est l’histoire d’une rencontre entre un tout petit oiseau, Zozo, et un gros gras chat gris, Chacha. Sur la page de gauche, on retrouve Zozo ; sur la page de droite, Chacha. Zozo fait plein de choses, et chacune de ces activités, traduite par des onomatopées, est observée par Chacha quand il ne dort pas. Jusqu’à ce que Zozo se mette à faire du toboggan sur la queue de Chacha ! Chacha se met alors à bailler et avale Zozo.

Fin de l’histoire ? Que nenni ! Zozo n’a pas fini de faire le foufou, dans le ventre de Chacha. Ca ne lui fait ni chaud ni froid. Il continue à faire ploing, zioup, plouf ! Jusqu’à ce que Chacha hoquette. Hic ! Zozo peut s’envoler : flap, flap, flap !

Un livre drôle & dynamique pour les tout-petits.

MIAOU ! CUI ! PONK ! DE MICHAEL ESCOFFIER ET MATHIEU MAUDET

En parlant d’onomatopées… Voici un livre, de Michaël Escoffier et Mathieu Maudet aux éditions l’Ecole des loisirs, dont le titre, Miaou ! Cui ! Ponk !, traduit en sons une chaîne d’événements dont l’héroïne, apprentie super héroïne, prend connaissance et auquel elle choisit d’apporter une solution. Normal, c’est bien le travail des super héros.

Qu’on se le dise, Super Lulu a décidé de sauver le monde aujourd’hui. Bon elle a un petit loupé : elle a oublié son pantalon. Mais ça se corrige facilement. Et c’est reparti !!! Quand tout à coup elle entend : « Miaou ! Cui ! Ponk ! » sans voir pour autant de quoi il retourne. Il s’agit de mener l’enquête. Cui ! Un oiseau tombé au sol… hum autant le remettre dans son nid, sur la branche. Fiou, ça c’est fait. Miaou ! Un chat tout en haut de l’arbre. C’est sûr, il n’arrive plus à redescendre, il faut l’aider, et que l’on ne l’y reprenne plus. Ponk ? Une tortue retournée, tout en bas, la remettre tout droit.

Tout est bien qui finit bien grâce à Super Lulu qui quitte la scène de tous les problèmes en s’exclamant « Ah là là ! Je me demande vraiment comment tournerait le monde sans moi ! »

Bonne question mademoiselle ! A la seconde qui suit, et à son insu car la donzelle est partie, la chaîne événementielle Miaou ! Cui ! Ponk ! se reproduit, et cette fois-ci le lecteur voit de ses yeux vus l’enchaînement très rapide des événements : une tortue renversée après avoir servie de marchepied à un chat cherchant à attaquer un oisillon ne sachant point encore voler !

Moralité : il peut être utile d’intervenir, mais il est impossible de tout contrôler ! Surtout quand on a affaire à un chat très déterminé 😉 Un tout cartonné qui apprend dès le plus jeune âge, et avec beaucoup d’humour, tout à la fois le sens des responsabilités et la nécessité de relativiser, afin, compétence fondamentale, de savoir aussi et toujours dédramatiser.

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Récolte de pommes

Il était une fois une pomme, deux pommes, trois pommes, deux histoires pour ta pomme et pour moi : aujourd’hui la BBthèque vous présente trois albums qui font la part belle à ce fruit d’automne.

Quel est ce fruit ?

d’Anne Crausaz

En couverture de ce livre, dédié « aux desserts de ma mère », une belle pomme… habitée et traversée par de toutes petites bêtes : ces toutes petits bêtes, une grande, une petite, vont constituer, une fois n’est pas coutume, les alliés des tout-petits lecteurs en les guidant à travers les différents fruits qui poussent de-ci, de-là.

– Où vas-t-on, Madame Fourmi ?

-Tu verras, jeune fourmi ! Suis-moi, écoute les indice et devine ! […]

« Pas la peine de m’éplucher, ma peau est pleine de vitamines. Ma chair se croque pour n’en laisser que le trognon. Qui suis-je ? »

Dans ce jeu de devinettes servi par les très belles illustrations d’Anne Crausaz, la toute petite fourmi et le tout petit lecteur découvrent d’abord l’extérieur d’un fruit vu de très près, avant de rentrer (par de petits trous) à l’intérieur du fruit, représenté également en gros plan, puis d’en ressortir et de s’en éloigner pour l’apprécier avec la distance nécessaire pour bien l’identifier et/ou le reconnaître : c’est une pomme ! Sont aussi ainsi visités : le cerise, la fraise, le melon, l’abricot, la figue, la poire…. avant que n’arrive l’heure du goûter où nous est servie une salade de tous ces fruits ! Bon appétit les tout petits. Et si vous voulez lire en complément d’autres livres au top sur les fruits, rendez-vous ici.

Dans une toute petite pomme

de Corinne Dreyfuss

Le voyage à l’intérieur de la pomme se poursuit avec un autre animal non moins minuscule qui a élu domicile dans ce fruit. Voici Corinne Dreyfuss qui nous raconte une histoire, un conte :

Il était un tout petit ver qui vivait dans une toute petite pomme.

Il s’était creusé un nid doux entre deux tout petits pépins.

Il était au chaud et à l’abri, il grandissait doucement, dans la toute petite pomme.

Dans cet album et premier documentaire tout à la fois, format paysage, la pomme est représentée de l’intérieur et de l’extérieur, dans son environnement, en mouvement : chahutée par la brise, secouée en cas de choc, roulant au sol quand la branche lâche. Pour le petit habitant qui est devenu plus grand, il est temps de sortir de son cocon rond et vitaminé ; « c’était un long chemin à faire, cela dura un très long moment », puis il voit et vit le grand air, et se trouve projeté par le vent loin de sa toute petite pomme. Une larme coule mais il n’a d’autre choix que de poursuivre son chemin seul, et découvre ainsi ses propres attributs, des petites pattes, comme une chenille, un appétit nouveau, dévorer les feuilles devenues ainsi des feuilles pleines de trous. Le petit ver (qui est en fait une chenille) se tisse alors son propre cocon… et deviendra bientôt papillon. Une histoire douce qui évoque la gestation, la naissance et les premiers pas d’un petit être. Et qui n’est pas sans faire écho à la génialissime Chenille qui faisait des trous de monsieur Eric Carle…

Les trois pommes

de Maria Keil

Cet album format portrait se distingue par un choix graphique fort, signé d’une grande dame de l’illustration portugaise, Maria Keil : des personnages dessinés en noir et blanc et formés de pièces détachées assemblées et désassemblées à loisir comme des pantins, des photos de pommes détourées de taille démesurément grande par rapport à la taille des personnages, des phylactères pour représenter le texte sous forme de dialogues. Entre ces enfants et ces biens se tissent des potentialités variées…

Au départ, un garçon a trois pommes ; en les regardant il décide d’en garder une pour lui et de donner les autres à ces amis, dans la mesure où il aime bien avoir beaucoup d’amis. Ainsi, il salue une petite fille qui vient vers lui et lui donne une pomme, elle est ravie. Il fait de même avec une deuxième petite fille. Mais c’est un enfant qui ne sait pas encore vraiment compter et qui ne perçoit pas encore non plus toutes les conséquences de ses choix : aussi, quand vient un troisième enfant, il part pour lui donner une pomme, mais comme la sienne reste la sienne, il reprend une pomme à l’une des filles pour l’attribuer un nouveau venu, générant déception et contestation, et reproduit son erreur avec un quatrième enfant avant que n’arrive un cinquième marmot. La petite assemblée se dispute mais quelques acteurs commencent à reprendre le dessus pour trouver une solution, qui sera, bien entendu, de couper la poire la pomme en deux !

Super bonus : les jeunes lecteurs peuvent poursuivre l’histoire en photocopiant les pages de garde du livre, puis en découpant les pièces détachées (visages, bras, vêtements, jambes, etc.) et constituer leur propre histoire…

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Bébé B-A-ba : bébé dictionnaire ou dictionnaire pour bébé

Après un tout premier roman pour les bébés (souvenez-vous… il s’appelle Caché et il est chroniqué ici), Corinne Dreyfuss relève un nouveau défi : avec l’illustratrice Kei Lam, elle écrit un tout premier dictionnaire pour les tout-petits publié en 2019 aux éditions Thierry Magnier… La BBthèque vous présente ainsi aujourd’hui :

Bébé Béaba : le tout premier dico

Corinne Dreyfuss & Kei Lam

Ce premier documentaire, présentant globalement le même aspect matériel que le premier roman pour bébés (dimensions du livre, format portrait… serait-ce le début d’une nouvelle collection !??), mélange et réunit en un seul objet des caractéristiques standard des livres pour bébés — c’est un tout cartonné, qui marie texte et images en donnant la part belle à des illustrations colorées — et des attributs des livres pour public plus âgé voire adulte — c’est un dictionnaire, liste de mots avec définition classés par ordre alphabétique.

Or donc, il s’agit d’un dictionnaire pour tout-petit, qui référence une trentaine de mots qui fondent les premiers échanges entre les bébés et les adultes, à commencer par les parents. Ces mots sont sélectionnés pour ce qu’ils désignent dans l’environnement familier et quotidien du jeune enfant (miam miam : manger, joujoux : tes jouets ; mamma : maman ; papa : papa), comme pour leurs sonorités (miam miam : onomatopée, tout comme à dada, blabla, cuicui, glagla) ou encore pour ce qu’ils ne manqueront pas d’évoquer comme sensation (caca : ça pue / cracra : c’est sale / guili guili : ça chatouille) ; ils ont une valeur éducative, aussi, parfois (pipi : c’est dans la couche ou dans le pot). Ces premiers mots, constitution d’un vocabulaire et d’une vocalisation balbutiant.e.s, figurent rarement dans un dictionnaire pour adulte, ni pour enfant : ce sont des vrai-faux mots dont l’usage est restreint aux parents, encadrants et enfants qui pourraient les utiliser pendant cette période spécifique de premier apprentissage intuitif du langage qu’est la petite enfance. Ils sont illustrés avec force humour, par des dessins sobres et expressifs, sur fonds de couleurs alternées ; à chaque page, on retrouve une image du bébé parleur / bébé lecteur, qui tour à tour, en fonction des termes qu’il incarne, prend des airs ravi, coquin, triste, conspirateur, observateur, serein, aventureux, etc. Tout ce que les mots nous permettent de vivre et d’exprimer…

Une démarche originale qui permet d’aborder avec le bébé lecteur de nombreuses notions, parmi lesquelles et de manière privilégiée : la parole, et de l’amener pas à pas vers la lecture et l’écriture, jusqu’à un jour, au sortir de la petite enfance, reconnaître et distinguer des lettres, par ordre alphabétique s’il-vous-plaît… l’heure sera alors venue d’écrire ou de consulter un nouveau dictionnaire, sans doute. Celui qui complétera le B-A-ba par de nouvelles images, de nouvelles expressions, de nouveaux mots.

Quelques images pour vous faire une idée :