L’heure des vacances a sonné, pour un certain nombre de parents et d’enfants, c’est l’occasion de passer plus de temps ensemble… et donc d’entendre les mille et une histoires que les petits sont capables d’inventer, parfois pour se justifier de telle ou telle situation donnée, action effectuée : « pardon papa [ou maman], si je suis en retard, mais j’ai croisé… » sobrement résumé dans cette courte phrase qui fonde le titre de l’album chroniqué aujourd’hui, signé Agnès de Lestrade et João Vaz de Carvalho aux éditions l’Atelier du poisson soluble :
Mais j’ai croisé…
Agnès de Lestrade
João Vaz de Carvalho
C’est l’enfant qui parle, oui peut-être bien celui qui, sur la couverture e ce livre en papier, porte une casquette rouge, a les mains dans les poches et le nez un brin allongé qui évoque un cousin lointain, un certain pantin transformé en âne avant de devenir le petit garçon que son père rêvait de le voir devenir, être. Or donc ce petit garçon, qui pourrait aussi être une petite fille, est en retard et va trouver mille et une excuses à présenter à son père pour le justifier. Toutes commençant par « Mais j’ai croisé… » Place à un inventaire à la Prévert, sous la forme de petits mensonges poèmes jouant sur les sens et sons des mots, avec des illustrations humoristiques pour appuyer le propos foisonnant de l’enfant.
« Mais j’ai croisé… »
« un bœuf qui couvait un œuf, »
« un escargot qui faisait du vélo, »
« un phacochère les fesses à l’air, »
etc. jusqu’à ce que le papa [ou la maman] de cet enfant-là reprenne la main dans le débat et rétorque :
« Et tu n’as pas croisé le crabe bleu qui fait les gros yeux quand on fait attendre son papa ? »
[et il en va de même quand c’est la maman qui attend !]
Une lecture drôle, loufoque et sympa, clin d’œil à la vivacité d’esprit des enfants… et des parents ! Des extraits à consulter en ligne ici : https://www.poissonsoluble.com/produit/mais-jai-croise/